Le management bienveillant est souvent présenté comme une approche idéale pour motiver et engager les collaborateurs. Toutefois, mal appliqué, il peut devenir contre-productif et aboutir à un management inefficace. Beaucoup de managers bien intentionnés tombent dans certains pièges qui nuisent à la performance et au bien-être de leurs équipes.

Dans cet article, nous passons en revue les 5 erreurs les plus courantes du manageur bienveillant et donnons des conseils pratiques pour les éviter.

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Les erreurs fréquentes du management bienveillant

Erreur n°1 : confondre bienveillance et absence de cadre

La bienveillance ne signifie pas laisser-faire. Certains managers, dans une volonté d’éviter les tensions et de préserver une bonne ambiance, évitent d’imposer un cadre clair. Résultat : un manque de repères qui crée de la confusion et de la démotivation.

Comment éviter cette erreur ?
✔ Définir des règles claires et partagées dès le départ.
✔ Expliquer le « pourquoi » derrière chaque exigence pour donner du sens.
✔ Faire preuve de constance et d’équité dans l’application des règles.

Un cadre bien défini rassure les équipes et permet à chacun de savoir ce qui est attendu de lui.

Erreur n°2 : vouloir plaire à tout prix

Certains managers bienveillants cherchent à être appréciés de leurs équipes en évitant les conflits et en cherchant systématiquement à faire plaisir. Cela peut les amener à manquer de fermeté, à éviter les décisions difficiles, ou encore à privilégier le consensus à tout prix.

Comment éviter cette erreur ?
✔ Accepter que le rôle du manager n’est pas d’être aimé, mais d’être respecté.
✔ Prendre des décisions en tenant compte du bien commun, pas uniquement des désirs individuels.
✔ Savoir dire non quand cela est nécessaire.

Un bon manager bienveillant ne cherche pas à plaire, mais à créer un environnement où chacun peut progresser et donner le meilleur de lui-même.

Erreur n°3 : ne pas oser donner du feedback négatif

Par peur de blesser ou de démotiver, certains managers bienveillants évitent de donner des feedbacks négatifs. Pourtant, un feedback constructif est essentiel pour aider les collaborateurs à progresser.

Comment éviter cette erreur ?

✔ Intégrer le feedback dans le quotidien en étant régulier et équilibré entre valorisation et axes d’amélioration
✔ Décrire les faits de manière factuelle et préciser ce qui aurait pu être mieux fait sans jamais porter de jugement sur la personne mais en se concentrant uniquement sur son action.
✔ Expliquer les attentes et proposer des pistes d’amélioration concrètes pour aider le collaborateur à progresser.

Un bon feedback ne se limite pas à corriger : il reconnaît les efforts, encourage la progression et instaure une culture d’apprentissage positive.

Erreur n°4 : oublier de valoriser les réussites

À force de se concentrer sur l’amélioration continue et sur la correction des erreurs, certains managers oublient de reconnaître et célébrer les réussites. Or, la reconnaissance est un puissant moteur de motivation.

Comment éviter cette erreur ?
✔ Exprimer régulièrement de la reconnaissance, même pour les petites victoires.
✔ Personnaliser la valorisation selon le collaborateur (certains préfèrent une reconnaissance publique, d’autres en privé).
✔ Intégrer la reconnaissance dans la culture d’équipe : encourager les feedbacks positifs entre collègues.

Un collaborateur qui se sent reconnu et valorisé sera plus engagé et motivé à s’améliorer.

Erreur n°5 : manquer de cohérence dans l’application des principes

La bienveillance ne peut fonctionner que si elle est cohérente et constante. Un manager qui alterne entre bienveillance et autorité excessive envoie des signaux contradictoires et perd la confiance de son équipe.

Comment éviter cette erreur ?
✔ Définir clairement sa posture managériale et s’y tenir.
✔ Appliquer les principes de bienveillance de manière équitable et systématique.
✔ Expliquer les ajustements éventuels pour ne pas donner l’impression d’incohérence.

La cohérence crée un climat de confiance où chacun sait à quoi s’attendre.

Ajuster sa posture de manager pour éviter les erreurs

Le management bienveillant est un formidable levier de motivation et de performance, à condition d’être appliqué avec justesse. Loin d’être un synonyme de laxisme, il demande de la clarté, de l’exigence et de la constance.

Pour aller plus loin, découvrez notre précédent article : Management bienveillant : pourquoi bienveillance ne veut pas dire faiblesse

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